vendredi, septembre 29, 2006

Alain Glon au Club de Bretagne

Hier, j'ai pu assisté (merci Ronan) à une conférence d'Alain Glon au Club de Bretagne. Alain Glon, Président du groupe alimentaire Glon (1,22 milliards d’€, spécialisé dans la production de volailles, de porcs, d’œufs, etc. pour des grandes marques et multinationales – type Mc Do) et de l'Institut du Locarn. J'ai trouvé l'invité très intéressant. Il a évoqué, entre autres, la contradiction entre les nouvelles attentes de consommation (santé, nutrition) et la concurrence mondiale qui ne permettrait pas aujourd'hui d'y répondre. Pour illustrer ses propos, il a pris l’exemple de l’œuf. L’œuf de nos grands-mères était plus bénéfique que celui qui sort de nos usines actuelles pour la simple raison que l’alimentation des poules était, à l’époque, naturellement plus équilibrée. Il est vrai qu’entre les milliers de pondeuses « parquées » pour pondre à la chaîne et nos bonnes vieilles poules en liberté ou se reposant tranquillement dans le mignon poulailler – il y a eu un pas. Néanmoins, pour rendre l’œuf actuel plus bénéfique, le groupe Glon investit en R&D pour « injecter » dans sa chaîne de production, les vitamines et oligo-éléments manquants. Ce ré-équilibrage bénéfique a pour conséquence une hausse des coûts de production. Pour Alain Glon, là où le bât blesse, c’est que la distribution ne veut pas baisser sa marge. Elle n’accepte pas cette hausse des coûts… La mondialisation impose des normes de qualité drastiques, mais n’intègre pas encore dans son processus de production et de distribution les éléments nécessaires pour produire des aliments qui ne rendent pas malades, obèses ou tout simplement qui restent insuffisants pour l’homme.

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